Entretien avec Laurence Kahn
Entretien

Entretien avec Laurence Kahn

De l’histoire à la psychanalyse

Historienne et helléniste de formation avant de devenir psychologue puis psychanalyste, Laurence Kahn a travaillé à partir de 1970 dans l’équipe de Jean-Pierre Vernant, à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Elle quitte en 1979 son poste de chercheur en anthropologie de la Grèce antique pour se consacrer entièrement à l’analyse. Elle est membre de l’Association Psychanalytique de France qu’elle a présidée de 2008 à 2010. Co-rédactrice de la « Nouvelle Revue de Psychanalyse » de 1990 à 1995 et du « Fait de l’analyse » de 1996 à 2000, elle dirige l’ « Annuel de l’APF » (PUF) depuis 2011. Elle a publié de nombreux articles et plusieurs livres : la liste en figure à la fin de l’entretien réalisé à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage, Le psychanalyste apathique et le patient post-moderne paru en 2014 aux éditions de l’Olivier, dans la collection Penser/rêver.

Françoise Neau : Vous avez commencé par être historienne, helléniste : que reste-t-il de ce passage par l’histoire et l’anthropologie grecque dans votre travail ?

Laurence Kahn : Énormément de choses, bien sûr. Et en particulier l’intérêt qu’il y a encore et toujours pour moi de lire Freud avec quelque chose d’autre en main. Initialement, ça a été l’inverse : je lisais les grecs avec Freud en main. Puis cet équilibrage de lecture s’est mis à bouger, à se transformer, et je me suis vite rendue compte avec les années que c’était plutôt devenu le contraire. C’est-à-dire que je lisais Freud, avec d’autres textes en main.

J’ai lu Freud avec les romantiques allemands en main, avec les philosophies américaines et tout particulièrement celle de Wittgenstein en main – c’était l’époque…

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