Entretien avec Paul Denis
Entretien

Entretien avec Paul Denis

■ Psychiatre, psychanalyste, membre formateur de la Société Psychanalytique de Paris.
■ A reçu le Prix Maurice Bouvet en 1990
Ouvrages :
Emprise et satisfaction, les deux formants de la pulsion, Le Fils Rouge, PUF, 1997
Sigmund Freud 1905-1920, Psychanalystes d’aujourd’hui, PUF, 2000
Eloge de la bêtise, Epitres, PUF, 2001
Les phobies, Que saisje ? PUF, 2006

Alain Braconnier : Comment êtes-vous devenu un des leaders de la psychanalyse française ?

Paul Denis : Je ne suis pas certain d’être l’un des leaders de la psychanalyse en France. Je ne me sens pas chef d’une école ou d’un groupe mais je suis heureux de l’estime et de l’intérêt que l’on a porté à mes quelques contributions cliniques et théoriques. Il est du reste peut-être mieux de n’être pas un “leader” en psychanalyse, trop souvent les “leaders” se sont retrouvés en situation de dérive. Le culte de la personnalité en psychanalyse est un fléau. Comment suis-je venu à la psychanalyse ? Comme le plus souvent, c’est le résultat d’un faisceau de facteurs personnels et familiaux. J’ai été élevé dans une famille où les valeurs de la culture, de l’art et de la religion étaient prépondérantes. Mon grand-père maternel, médecin, avait fait sa thèse sur l’hystérie en 1906. Il écrivait de la poésie et avait présenté une thèse sur Michelet. Il dirigeait une maison de santé dans une petite ville d’eaux et traitait surtout des patients psychiatriques. Mon père avait commencé des études de médecine et gardait des souvenirs très précis en chimie biologique et bactériologie ; la dimension scientifique de la médecine m’est venue de lui. J’étais donc en fait très prédéterminé pour la médecine, tenté un moment par la chirurgie, je me suis en fait assez vite orienté vers la neurologie.

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