Etre deux pour combattre le désespoir
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Etre deux pour combattre le désespoir

Pour rester dans la perspective que nous partageons depuis 20 ans au GERCPEA, je vais aborder un versant de la clinique touchant de près le domaine du soin, les états dépressifs, qui sollicitent particulièrement le contre-transfert de l’analyste sur un versant douloureux. Quelles difficultés pouvons-nous rencontrer quand nous y sommes confrontés?

De quelques préalables

Quelques définitions d’abord pour situer mon propos. Trois mots que nous employons souvent mais qu’il me semble utile de redéfinir pour les situer les uns par rapport aux autres. D’après le Robert, la douleur peut être physique ou morale, c’est un sentiment ou une émotion pénible résultant de l’insatisfaction d’un besoin. La détresse est un sentiment d’abandon, de solitude, d’impuissance que l’on éprouve dans une situation poignante de besoin, de danger ou de souffrance. Elle peut donc résulter d’une douleur qu’elle soit physique ou morale qui n’est pas prise en compte. Le désespoir est une perte d’espoir, ou de tout espoir, un sentiment d’affliction extrême et sans remède. C’est dans un état de désespoir que se trouve le sujet dont ni la douleur, ni la détresse n’ont reçu de réponse. La dépression, dont le sens premier est abaissement, effondrement (de terrain par exemple) est un état mental pathologique, dit le dictionnaire, caractérisé par le découragement et l’anxiété. État comme nous le savons qui peut être une réponse tant à la douleur qu’à la détresse ou au désespoir. Le mot dépression n’apparaît pas dans le dictionnaire de Laplanche et Pontalis, y figure seulement le mot désinvestissement, qui s’y rapporte. Nous verrons plus loin l’impact que peut avoir le désinvestissement sur notre travail.

Quelques éléments théoriques à l’origine des réflexions psychanalytiques sur le deuil

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