Naître, renaître, être
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Naître, renaître, être

Naître et ensuite ? Interrogeait le titre d’un livre qui connut un certain succès il y a quelques années... Être : répondrait, sans doute D. Winnicott, qui a pensé aussi bien le bébé que l’adolescent. Entre naissance et adolescence des liens existent, indubitables, mais peut-on vraiment en faire des processus si proches que l’on en vienne à utiliser une terminologie semblable comme tendrait à nous le faire penser le titre de notre table ronde ?

La naissance est un phénomène ponctuel, d’une extrême complexité biologique, défini comme “le commencement de la vie indépendante pour un être vivant au sortir de l’organisme maternel”. L’adolescence est un phénomène biopsychique marqué par une processualité de plusieurs années. Entre les deux, comme nous l’a appris Freud il y a tout le développement psychosexuel et ce phénomène propre à l’homme du biphasisme de la sexualité. Le “re” de renaissance peut nous faire craindre la marque de la répétition, de l’identique, or l’après-coup est un remaniement de la vie pulsionnelle du sujet dont il faut espérer qu’il ne soit pas seulement marqué du sceau de la répétition, mais qu’au contraire la rencontre avec l’objet, la redécouverte de l’objet, aboutisse à cette alchimie complexe qu’est l’amour sous forme de la réunion des deux courants tendre et sensuel, tandis que “les zones érogènes se subordonnent au primat de la zone génitale”. Rappelons nous aussi que Freud dans une note de bas de page du chapitre 3 des Trois essais sur la théorie sexuelle, intitulé Les métamorphoses de la puberté (1915 et 1924), dit “ à quel point la sexualité infantile se rapproche de l’organisation sexuelle définitive par son choix d’objet et par le développement de la phase phallique”.

Cependant, on voit bien, comme nous le proposent…

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