L’enfant et le groupe : alternatives thérapeutiques

L’enfant et le groupe : alternatives thérapeutiques

Marie-Laure LéandriVéronique Laurent

Editions In press, 2017

Bloc-notes

L’enfant et le groupe : alternatives thérapeutiques

L’approche groupale des psychothérapies, comme jadis la psychanalyse d’enfant, a suscité bien des doutes. Longtemps pensée comme une indication par défaut, elle a depuis acquis ses lettres de noblesse, en vertu des résultats thérapeutiques obtenus et de sa fécondité théorico-clinique venue enrichir la métapsychologie.

Psychanalystes et thérapeutes témoignent ici de leur expérience clinique dans ces dispositifs alternatifs. Ensemble ils analysent les indications qui y conduisent, tentent de rendre compte des effets de groupe auxquels ils assistent et participent, des leviers conscients et inconscients de leur pratique. Le dialogue constant entre eux et avec leurs aînés illustre le dynamisme actuel de la pensée analytique.

Spectateur avisé du film Récréations tourné dans une cour d’école, H. Chapellière  décrypte la vie d’un groupe informel ; l’occupation de cet espace-temps particulier, les mouvements psychiques qui s’y déploient, les fonctions incarnées, indices des mouvements individuels et groupaux à l’œuvre. Petites scènes de la vie quotidienne où s’appréhende empiriquement la dynamique groupale. Cette compréhension a depuis longtemps permis de poser les fondements d’une pratique de psychothérapie de groupe.

J.-B Chapelier propose un modèle de l’évolution dynamique de l’organisation groupale selon différents cycles de désorganisation- réorganisation.  Son élaboration des effets transférentiels et contre-transférentiels, ainsi que des phénomènes de groupe, l’amène à revisiter et à préciser la métapsychologie concernant l’intrication des réalités psychiques individuelle, interindividuelle et groupale. La potentialité créatrice de l’excitation y est pensée comme au service d’une relance du processus de structuration psychique via la fonction de transformation du thérapeute et du groupe. Celle-ci permet l’émergence de fantasmes d’arrière-plan et d’enveloppe commune, fonda-mentaux nécessaires à toute entreprise d’individuation. Les interventions du thérapeute, essentiellement groupales lors des phases d’indifférenciation, se font plus individuelles une fois les fondements du groupe consolidés.

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