Attention, créativité du soin et épaisseur psychique
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Attention, créativité du soin et épaisseur psychique

Mais alors, qu’est ce qui précède la première relation à l’objet? Pour ma part il y a quelques temps que je me débats avec ce problème. J’ai commencé, – il y a environ une dizaine d’année – en déclarant avec fougue, au sein de cette Société : « Mais un bébé, cela n’existe pas ! » Inquiet de m’entendre proférer de semblables paroles, j’ai essayé de donner mes raisons : j’ai fait remarquer que lorsqu’on me montre un bébé, on me montre certainement aussi quelqu’un qui s’occupe de lui, ou du moins un landau auquel sont rivés les yeux et les oreilles de quelqu’un. On se trouve en présence d’un « couple nourrice-nourrisson »1.

 

Vous avez bien sûr reconnu Winnicott dans cette citation. Si ce couple n’existe pas, alors, c’est bien le bébé qui est atteint dans son existence même, aussi bien somatique que psychique : les travaux sur les carences affectives nous ont bien montré les ravages dus à l’absence de ce couple, de cette attention rivée au landau. Au départ, Lóczy c’est la tentative de construire une méthode permettant d’échapper à la fatalité de l’hospitalisme, aux dégâts psychiques, et à l’entrave au développement résultant de l’éducation en collectivité. Donc, si on veut qu’un bébé existe, il faut obligatoirement que soit crée un couple bébé-nurse.

Je vais vous parler de ce couple « nourrice-nourrisson » tel qu’il apparaît dans les moments de soins à Lóczy à travers un trajet qu’on pourrait dire de l’extérieur vers l’intérieur

1 – Le cadre des soins, leur déroulement

Je vais parcourir très rapidement cet aspect car il s’agit de choses que vous connaissez sûrement. Les soins, c’est à dire l’alimentation, le bain, le…

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