En partant de la Conférence d’Introduction à la Psychanalyse d’Emmanuelle Sabouret pédopsychiatre, membre de la SPP et de l’IPSO, Géraldine Doué revient sur la voie de la somatisation et de la régression-fixation lors de l’échec de mentalisation.
Le point de vue psychosomatique
« L’investigation psychosomatique », parue en 1962, signe l’acte de naissance de la psychosomatique en tant que discipline psychanalytique. P. Marty, C. David, M. De M’Uzan et M. Fain en sont les fondateurs et se centrent sur l’exploration du fonctionnement mental. C’est l’investigation qui est psychosomatique soutenant l’analyste psychosomaticien dans une position assez active.
Pour les psychosomaticiens, Le point de vue économique est majeur. Ils mettent en évidence « …la domination du principe économique dans l’ensemble des processus psychosomatiques. Ce n’est pas que le poids de l’économie ait exclu les dimensions topique et dynamique du fonctionnement mental mais, dans le cours des processus psychosomatiques, le poids de l’économie entrave ces dimensions topique et dynamique et en réduit les effets dans l’ordre symbolique[1] ».Le sens est vaincu par la force de la quantité.
En 1895, dans l’article de référence sur les névroses actuelles : Qu’il est justifié de séparer de la neurasthénie un certain complexe symptomatique sous le nom de névrose d’angoisse , Freud différenciant les névroses actuelles (névrose d’angoisse, neurasthénie, hypocondrie) des psychonévroses de défense (hystérie, phobie, névrose obsessionnelle), insiste sur trois notions : la sexualité dans les névroses actuelles est d’ordre somatique et non psychique, les mécanismes d’élaboration psychique y sont insuffisants, et il n’y a pas de conflits psychiques névrotiques à l’origine du processus conduisant aux troubles somatiques. A l’inverse des psychonévroses de défense qui se caractérisent par des représentations devenues inconscientes par…
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