Terreur et terrorisme
« Il s’en est fallu de quelques degrés » me dit une jeune femme que je reçois pour la première fois juste à mon retour de vacances d’été. Carla n’explique pas le sens de ces « quelques degrés » mais elle vient me voir pour parler de ce qu’elle a vécu ce 14 juillet 2016 à Nice.
Ce n’est pourtant pas ce qu’elle fait lors de cette première rencontre. D’emblée, elle déclare qu’on ne devrait pouvoir mourir que de trois façons : d’une maladie, dans son lit ou d’un accident de voiture, mais pas parce que « quelqu’un a voulu tuer pour de bon », dit-elle, comme pour se prouver qu’il ne s’agit pas d’un jeu d’enfant à se faire peur. Elle a tout vu… et je comprends que les quelques degrés dont elle parle, ce sont ceux du rayon de braquage du camion qui fauchait les passants fuyant vers les trottoirs.
Nous avons voulu nous interroger sur le fracas du terrorisme en soulevant des questions qui, hélas, se font toujours plus actuelles.