Les déclinaisons cliniques du traumatisme en psychanalyse : traumatisme, traumatique, trauma
article

Les déclinaisons cliniques du traumatisme en psychanalyse : traumatisme, traumatique, trauma

Introduction

Le traumatisme - mot qui dérive du grec et qui signifie à la fois une effraction et une blessure - désigne les conséquences d’un événement dont la soudaineté, l’intensité et la brutalité peuvent non seulement entraîner un choc psychique, mais aussi laisser des traces durables sur le psychisme d’un sujet, qui s’en trouve alors altéré.

L’événement traumatisant (ou de type traumatique) est ainsi un évènement violent, qui surgit, sans avertissement et auquel le sujet n’est pas préparé ; cet événement brutal – qui prend le sujet par surprise et donc le déroute – entraîne, sur le plan psychique, une effraction de la barrière pare-excitante, ce qui fait que le psychisme est débordé par une excitation qu’il ne peut comprendre et gérer. Cela entraîne une perturbation massive du fonctionnement psychique et des défenses établies jusque là, perturbation qui peut aller, dans les cas extrêmes, jusqu’à l’effondrement.

Aujourd’hui, lorsque l’on est conduit à parler de traumatisme psychique en psychanalyse, l’on est tout autant conduit à évoquer l’histoire de la théorisation du concept, qu’à envisager ses implications théorico- cliniques et théorico-pratiques, elles-mêmes liées à l’évolution de la théorie et qui aboutissent à devoir penser le traumatisme en terme de bloc « défense / trauma ».

Pour commencer, je souhaiterai faire deux remarques :

1- René Roussillon, dans un de ses textes, posait la question suivante à propos des théorisations concernant le trauma en psychanalyse : histoire du trauma ? ou, histoire de la « théorisation du trauma » ? Ajoutant alors la remarque suivante : « N’oublions pas, que vraisemblablement, le traumatisme n’existe pas " en soi ", et…

Déjà abonné ?

Mot de passe oublié

Les abonnements Carnet Psy

Accédez à tous les contenus Carnet Psy en illimité.
Découvrir nos formules