Le livre Freud adolescent de Florian Houssier part de l’idée de trouver les reflets de l’adolescence de Freud dans son œuvre que l’auteur considère comme biographico-créée et non pas auto-engendrée. L’ado-lescence est la période la moins explorée par les biographes de Freud et elle apparaît souvent comme studieuse, sereine et calme. Une période où il n’y aurait rien à signaler, ce qui éveille d’autant plus la curiosité de l’auteur, à raison comme nous le verrons.
L’ouvrage en question ne se présente pas uniquement en tant qu’investigation historique, qui chercherait à énoncer une vérité, mais plutôt dans une triple ambition : « clinique, théorique et biographique ». Les sources les plus citées dans cet ouvrage, autres que les nombreux articles historico-cliniques rédigés sur le sujet par l’auteur et ses collaborateurs, sont l’Interprétation des rêves1, ouvrage décrit par Florian Houssier comme offrant « un matériel foisonnant sur l’adolescence », et Lettres de jeunesse2 ; ce dernier ouvrage relève essentiellement de la correspondance entre Eduard Silberstein, l’ami de l’adolescence de Freud, et le jeune Sigismund, malgré l’autodafé réalisé par ce dernier concernant ses écrits d’adolescent révélant par rebond la pudeur et la honte qui assaillaient Freud à ce moment de sa vie.
Freud adolescent se compose de quatre chapitres qui couvrent l’adolescence de Freud jusqu’à la fin du lycée et se terminent sur l’obtention de la Matura, soit l’équivalent du baccalauréat. Le premier chapitre Traces infantiles et premières connexions propose un panorama des premières relations du jeune Sigmund, du premier environnement qu’il a connu, notamment à Freiberg où il vivait avec sa famille, avant le déménagement de la famille Freud suite à l’échec professionnel du père de Freud, Jacob. Ces souvenirs constituent une base historique pour les lecteurs car, comme nous le constatons, ils…
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