Penser la psychomotricité en pansant les déficits attentionnels
La source du TDAH fait couler de l’encre depuis de longues années. Je ne remonterai pas ce fleuve, mais propose de penser le soin psychomoteur auprès de ces enfants à l’attention fragile et fluctuante. Les effets de l’inattention se posent souvent au moment des attentes scolaires. La charnière entre la maternelle et le primaire est propice aux inquiétudes. Mais l’histoire de l’attention se construit tout au long de l’enfance, de l’adolescence, de la vie et sûrement in utero.
Dans l’histoire des troubles attentionnels, un terme a perdu ses lettres de noblesse au profit de l’hyperactivité avec le Trouble de l’hyperactivité avec déficit de l’attention (THADA), puis le TDAH remettant l’attention au centre de la focale. Il s’agit de l’instabilité psychomotrice, une phase normale dans le développement des enfants de 2 à 4 ans, mais « hors norme » au-delà.
Ces enfants manquent de stabilité dans bien des domaines. En parallèle, il est question d’appuis et de sécurité (interne). Un sentiment de sécurité, mis en jeu dans un monde de représentations internes et externes est une matière palpable, clinique et malléable. Il permet de commencer à démêler la pelote du mal-être à partir de multiples fils.
Environnement mouvant et tremblement d’Être
Téo est un jeune garçon de 9 ans, second enfant du couple parental. Il a également une grande demi-sœur. Il bénéficie d’un suivi en psychomotricité dès ses 3 ans ½ en raison de difficultés dans sa relation avec l’enseignante. En grande section, au moment de l’épidémie de la Covid-19, il fait partie d’un groupe d’enfant dits « prioritaires ». Ses parents se séparent durant cette période. Des épisodes d’encoprésie et…
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