Introduction
L’adolescence s’engage par le corps, par la réalité des transformations pubertaires, ce corps dérange, inquiète, voire persécute. Il peut y avoir un sentiment de dysharmonie, d’étrangeté. Le traitement en thérapie psychomotrice propose un travail psychocorporel qui, à partir de la sensorialité par le biais de différentes médiations et dans un ancrage relationnel sécurisant, relance l’activité de penser et réduit les risques de passage à l’acte.
De plus en plus de thérapeutes en psychomotricité (dans un cadre de prévention, de promotion de la santé ou thérapeutique) s’intéressent et prennent en compte le langage du corps et de l’acte particulièrement durant cette période adolescente. Nous pourrions utiliser le terme de langage de la sensorimotricité ou de la sensorialité avec comme objectif de faciliter le passage de ce registre purement perceptif à la symbolisation, à la pensée.
Corps et adolescence un subtil et fragile équilibre
La période adolescente est le plus souvent constructive, inventive, créative donc sans de trop grands désordres ou tumultes même si la crise adolescente met toujours fortement à contribution les liens dans les familles. Elle devient alarmante et bruyante lorsque le jeune se sent comme bloqué, immobilisé, gelé dans ses affects avec la sensation d’être dans une impasse totale et irréversible, nous parlerons dans ce cas d’un(e) adolescent(e) en crise.
À l’adolescence il y a un réel bouleversement affectif, émotionnel. Épreuve narcissique éprouvante voire menaçante la période de l’adolescence est fortement empreinte d’inquiétante étrangeté, de tension où souvent l’ennemi à considérer devient le corps, son propre corps.
Le corps est donc sollicité quand l’identité est fortement mise à…
Déjà abonné ?
Les abonnements Carnet Psy
