Introduction
Nous avons créé les Pôles de prévention et d’orientation psychologique (PPOP) à partir de 2017, sur le modèle de la consultation de prévention secondaire que nous assurions depuis 2004 à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm à Paris.
Nous y avons acquis l’expérience du travail multi-partenarial avec les enseignants et les personnels administratifs des Universités. Chacun dans sa « spécialité » accompagne l’étudiant tout en collaborant avec l’autre professionnel. Il se produit un chevauchement des accompagnements administratif, social, pédagogique et psychologique, chacun connaissant bien les limites du champ de l’autre et la zone de partage avec son propre champ.
Cela constitue une sorte de chaîne d’aide, non pas seulement pour soutenir un étudiant dans la réussite de ses études, mais surtout pour qu’il puisse traverser cette période entre l’adolescence et l’âge adulte pendant laquelle se terminent les processus d’individuation, de subjectivation et d’indépendance, avec les meilleures chances d’avoir une vie d’adulte choisie et équilibrée.
Histoire de nos dispositifs
L’offre de soins auprès des étudiants, si pléthorique soit-elle, ne permet pas de réduire les délais pour y avoir accès. Dans notre expérience à l’École normale supérieure, nous avons observé que les délais d’accès aux soins psychiques des étudiants n’étaient pas liés à l’offre présente. En effet ces délais étaient très (trop) longs alors que cette école et la plupart de ses étudiants sont dans un territoire qui concentre la proportion la plus grande de France de psychiatres, de psychologues, de structures de soins et de Bureau d’aide psychologique universitaire (BAPU), rapportée à la population.
Les difficultés des étudiants pour accéder…
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