Déni et négation de grossesse : des plans de clivage pluriels ?
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Déni et négation de grossesse : des plans de clivage pluriels ?

« Là où apparaît une cassure ou une fissure, il peut y avoir, normalement, une articulation. »
Freud S., (1932), Nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse

 

Fanny a 26 ans. Alors qu’elle est chez elle avec son fils de deux ans, à son immense surprise, elle est sujette à des contractions qui s’intensifient inexorablement.

Son conjoint, appelé à son travail, la conduit aux urgences qui la transfèrent à la maternité où elle accouche, pétrifiée, d’un bébé de 8 mois, une heure plus tard.

Dahlia a 23 ans, elle est venue aux urgences pour douleurs abdominales en milieu de nuit un samedi soir à l’issue d’une soirée festive avec des collègues du magasin où elle travaille. A l’examen clinique, l’urgentiste demande une échographie qui révèle à Dahlia stupéfaite une grossesse de 5 mois et demi.

Chez les professionnels et sur les médias, on parle dans ces deux cas de « dénis de grossesse ». Certes, à la maternité, on différencie les dénis totaux (les naissances inattendues comme dans le cas de Fanny) et les dénis de grossesse partiels (une révélation de la grossesse après 20 semaines comme pour Dahlia), mais, dans les deux situations, l’intitulé de déni est maintenu.

En toute bonne logique, pour le psychopathologue freudien depuis le texte sur le fétichisme de 1927, le déni inaugure le clivage : « le processus défensif constituant est le déni, la défense constituée est le clivage » (Bayle, 2012). Et c’est bien cette trajectoire défensive du déni vers le clivage qui m’a conduit à choisir aujourd’hui cette thématique du déni de grossesse.

La piste est prometteuse car, j’espère…

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Clivages : entre séparation et rupture