Des lieux qui résistent, des hommes qui s’engagent
Éditorial

Des lieux qui résistent, des hommes qui s’engagent

Un pays qui s’enfonce dans la déprime. On nous dit ça. On nous le répète à longueur   de journaux télévisés et de statistiques certifiées.
On nous dit que les jeunes n’ont pas d’espoir.
On nous dit qu’il y a un repli identitaire.
On nous dit que notre société est égoïste.
On nous dit que l’individualisme est la lèpre de notre civilisation.

Il existe pourtant des lieux qui échappent, des jeunes qui s’engagent, des emplois qui donnent tout leur sens à une existence.
Nous, professionnels de santé, nous les côtoyons tous les jours.

Malgré les horaires décalés, malgré les trains en retard, malgré la maladie, malgré  la mort, malgré les décisions éthiques, les congés reportés, les gardes exténuantes, ils résistent et s’enthousiasment. Ces femmes et ces hommes ne sacrifient pas leur vie privée à leur métier, mais ils font de leur métier un engagement quotidien.

Quelle meilleure résistance que de refuser l’anesthésie médiatique ?
Quel plus grand engagement que d’utiliser son énergie pour soigner les autres, tous les autres ?