Clivages : entre séparation et rupture
Pourquoi la question du clivage se montre-t-elle aussi insistante dans notre vie professionnelle ? Qu’il s’agisse du bébé ou de l’adolescent, notre référence au clivage prend de multiples visages. Pourquoi, à ces différents âges de la vie, sommes-nous souvent contraints de prendre en compte son existence et d’en préciser l’influence ? Serait-ce le fait de la menace constante des enjeux de la construction de la psyché ? Ou encore, celui de la difficulté à établir des liens avec soi et avec l’autre ? L’aptitude à se diviser intérieurement ne vaut-elle pas comme une ressource humaine qui nous mène de l’amour primaire à l’ambivalence ?
Face au bébé et à l’adolescent, les ponts semblent parfois rompus, menaçant les uns et les autres d’une déchirure si ce n’est d’un effondrement. Le clivage permettrait-il alors de freiner le tourbillon des séparations et d’éviter ainsi les ruptures intrapsychiques, intersubjectives et interpersonnelles ?
Dès lors, comment et pourquoi intervenir en sachant que le clivage, véritable scission, représente l’une des premières et des dernières solutions du sujet humain pour se sentir exister ?
Voilà autant de questions que Bernard Golse et Alain Braconnier vous proposent d’approfondir dans ce dossier destiné aux cliniciens travaillant avec les bébés et les adolescents. Comme dans tous les dossiers Carnet Psy, le point de départ de la réflexion reste toujours le même : la clinique.