Florence Guignard est née en 1934 à Genève, où elle a accompli ses études de psychologie clinique, puis son cursus psychanalytique à la Société suisse de psychanalyse, tout en dirigeant des recherches pour le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique (FNRS). Dans ce parcours, elle a notamment travaillé aux côtés d’André Rey, Julian de Ajuriaguerra et Gaston Garrone. Installée en 1970 à Paris, elle y a exercé pendant 43 ans comme psychanalyste d’enfants, d’adolescents et d’adultes, avant de se retirer en Suisse, en 2013, dans les montagnes du Valais.
Enseignant dans plusieurs pays d’Europe et d’Amérique Latine et activement engagée dans la formation des psychanalystes, Florence Guignard est membre direct de l’Association psychanalytique internationale, dont elle a dirigé le Comité pour la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent et co-animé le Comité pour une formation intégrée adulte/enfant. Avec Annie Anzieu, elle a créé, en 1984, l’Association pour la psychanalyse de l’enfant (APE), puis, en 1994, la Société européenne pour la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent (SEPEA), qu’elle a présidée à plusieurs reprises. Elle fait partie du comité d’édition de la revue L’Année psychanalytique internationale, dont elle a été la rédactrice en chef jusqu’en 2010. En outre, elle a été à deux reprises vice-présidente de la Société psychanalytique de Paris.
Jean-Baptiste Desveaux : Votre livre Quelle psychanalyse pour le XXe siècle ? tome 1. Concepts psychanalytiques en mouvement (Ithaque, 2015), est un ouvrage qui s’adresse aux futures générations, au-delà des seuls psychanalystes, quelle est la place, l’enjeu de la psychanalyse pour l’avenir ? En quoi les spécificités de la psychanalyse ont-elles un rôle à jouer pour l’avenir ?
Florence Guignard : Pour donner une réponse tout à fait générale, ce rôle concerne le…