De l’identification et de la localisation d’un gène à la compréhension intime de son fonctionnement et de sa fonction, » it’s a long way to go ! » Passage non simple que nous rappelait utilement Arnold Munnich, il y a quelques jours, à l’occasion d’un dialogue transdisciplinaire à l’Assemblée Nationale. La veille, on venait pourtant d’apprendre dans Le Monde que le niveau intellectuel des sujets turneriens serait différent selon que le chromosome X en cause se trouve être d’origine maternelle ou paternelle…
La question n’est même pas de savoir si l’information est juste ou fausse, mais plutôt de comprendre pourquoi les médias et le grand public accueillent si facilement des idées manifestement aussi simplistes? Quid de l’épigénèse alors qu’il est désormais si clair que la croissance et la maturation psychiques de l’enfant se situent à l’exact entrecroisement de son équipement personnel et de ses diverses rencontres relationnelles? Même les bébés ont besoin d’une histoire et d’une histoire qui ne soit pas seulement une histoire génétique!
Modernité, idée de liberté… il y a décidément des cohabitations bien difficiles!
