Au nom du GERCPEA, je vous remercie d’être présents aujourd’hui pour fêter avec nous cet anniversaire de 20 ans qui se conjugue avec les 100 ans de l’API (Association Psychanalytique Internationale). Je remercie nos orateurs principaux qui ont immédiatement répondu partants à notre invitation et avec lesquels nous avons souvent des échanges passionnants et très vivants. Tous sont dans un processus de réflexion permanent sur la psychanalyse et les pratiques psychanalytiques. Leurs idées et leurs conceptions des dispositifs de soin sont sous-tendues par un mouvement qui ouvre sans cesse sur de nouveaux horizons ainsi que par un souci de l’éthique qui leur est fondamental. Je profite aussi de cette introduction pour remercier très vivement tous nos collègues qui ont osé se lancer dans l’aventure du GERCPEA.
Il y a cent ans, en 1910, au congrès de Nuremberg, Freud crée l’Association Psychanalytique Internationale. Il y présente sa conférence intitulée Perspectives d’avenir de la thérapeutique analytique. Pour la première fois, il y parle du contre-transfert et il évoque, pour le futur psychanalyste, la nécessité de se former et de « subir une analyse ». La même année, il écrit un essai sur la « psychanalyse sauvage » où il dit son inquiétude devant l’exercice de la psychanalyse par des praticiens sans formation psychanalytique. En créant l’API qui énonce « des règles et des normes qui valident la qualification professionnelle dans l’exercice de la pratique psychanalytique », Freud désire tenir à l’écart les charlatans. Ceci a permis de lester les analystes de l’API d’une identité singulière, différente de celle des autres thérapeutes par rapport à laquelle ceux-ci se déterminent et se positionnent d’autant plus que le champ clinique de la psychopathologie et des « pratiques psychanalytiques » a largement dépassé celui de la cure-type.
Il y…