Notre place particulière de syndicat professionnel de psychologues nous positionne à la confluence des dimensions politique et revendicative, dans un ancrage au plus près des terrains et en lien avec l’histoire de la construction progressive de la profession. Les contacts politiques réguliers du syndicat nous montrent clairement qu’une mécanique du pire menace très fortement la profession de psychologue, remettant en cause ses fondements mêmes ainsi que ses spécificités.
Tout d’abord, l’attaque porte sur la formation des psychologues considérée par le gouvernement trop hétérogène, inadéquate et peu scientifique, avec l’idée d’imposer une sixième année pour mieux les former. La mise en place potentielle de modules de formation, loin de l’ancrage en sciences humaines et directement coordonnés par le ministère de la santé, constituerait une des options pour contourner l’opposition du SNP et d’une majorité des universitaires, à cette sixième année. Devant le danger qu’impliquait ce projet par rapport aux fondements de la profession, nous avons rendu publique l’existence de ces négociations et lancé une mobilisation pour stopper toute réflexion menée sans concertation suffisante.
À travers la question de la formation, c’est bien sûr la pluralité des approches et des méthodes qui se trouve explicitement visée. Cette pluralité est pourtant essentielle puisque chaque personne est singulière et ne peut se voir appliquer la même approche qu’une autre. La monomanie technique et le repli autour d’une seule approche appauvrissent les prises en charge. C’est pourtant cette liberté de choix théorique et méthodologique que veut supprimer le ministère pour contrôler les pratiques et faire disparaître celles qui ne lui semblent pas légitimes.
L’intégration des psychologues dans le Code de la Santé Publique (CSP) constitue la troisième étape de la mise en place de…
Déjà abonné ?
Les abonnements Carnet Psy
