Le père Noël est pédopsychiatre
Éditorial

Le père Noël est pédopsychiatre

Ce bébé qui ne dort plus, n’embêtera plus ses parents. Il y aura un « déclic » pour le retard du langage. Plus de conflits entre frères et soeurs, et puis à l’adolescence, il n’y aura aucune conduite à risques. C’est donc toujours Noël en consultation de pédopsychiatrie. Tout au long de l’année, les familles viennent avec leurs listes de voeux et nous les rassurons, nous les exauçons.

Dans la maison du Père Noël, en revanche, les voeux s’accumulent et restent sans réponse. Il y a trop peu d’internes, les postes hospitaliers ne sont pas tous pourvus et les urgences nous imposent de changer nos pratiques. N’y a-t-il pas un risque de déprime chez Papa Noël ? Ne cédons pas à ce risque la veille de Noël ! Et si, grâce à notre névrose infantile active, nous nous mettions à re-croire au Père Noël. Sous la pression des demandes parentales, les politiques apporteraient des cadeaux : de nouvelles structures, de nombreuses équipes, d’inépuisables moyens…

Alors les pouvoirs deviendraient peut-être les pères Noël des pédopsychiatres…