En partant de la Conférence d’Introduction à la Psychanalyse de Marie-Laure Léandri pour la Société psychanalytique de Paris, Anne Tirilly revient sur la conception freudienne du symptôme comme signe du conflit intrapsychique inconscient.
Marie-Laure Léandri, psy-chanalyste d’enfants et d’adultes, membre titulaire de la SPP, nous invite à parcourir la pensée de Freud sur le symptôme, tout au long de son œuvre. Elle illustre aussi, grâce à trois histoires cliniques très vivantes, la position du psychanalyste d’enfant face au symptôme qui motive la consultation.
Le symptôme comme signe
Dans le titre de sa conférence, Marie-Laure Léandri met l’accent sur la valeur messagère du symptôme. C’est un signe adressé à l’environnement, mais qui reste opaque s’il n’est lu que dans sa présentation manifeste. L’autre pôle du titre, signale la perte de liberté, puisque le symptôme est aussi contrainte faite à soi-même. Pour autant, Marie-Laure Léandri relève que les termes employés par Freud pour en cerner la nature sont souvent du registre du mouvement. Le symptôme n’est pas une production figée, mais une formation dynamique, faite de la rencontre entre des éléments intrapsychiques antagonistes. On retrouve au cœur de la conception psychanalytique du symptôme, le conflit intrapsychique, le refoulement et la logique du compromis. C’est dans ce compromis que quelque chose s’immobilise chez l’enfant sous la forme d’un symptôme contraignant.
À travers la clinique qui vient illustrer ses propos, Marie-Laure Léandri nous montre que ce n’est pas le symptôme qui oriente le traitement, mais ce qui motive la formation de compromis, à savoir le conflit psychique inconscient sous-jacent. Ainsi, Manon vient consulter alors que la naissance d’une petite sœur est imminente. Dans la consultation, le symptôme…