Introduction
On parle, bien sûr, très souvent de “dépression”, mais il est finalement assez difficile de savoir précisément s’il est question d’affect dépressif, d’état dépressif, voire d’organisation ou de structure dépressive, et il m’apparaît que cette question vaut, aujourd’hui, aussi bien pour les bébés que pour les adolescents. Pour ma part, je proposerais volontiers le concept “d’émotion dépressive” pour cerner un phénomène qui se co-construit, avec l’autre, et qui sous-tend la perte du plaisir à désirer comme du plaisir à penser, tant chez le bébé que chez l’adolescent. Par ailleurs, si le corps et la psyché sont indissociables chez le bébé, les émotions et la cognition le sont sans doute tout autant, tout au long de la vie, et j’ai encore en mémoire les propos de Jean-Claude Ameisen qui disait assez récemment : “J’ai finalement découvert qu’éprouver et connaître sont une seule et même chose”, rejoignant là, de manière spectaculaire pour un scientifique, le point de vue de W.R. Bion.
L’autre idée-force, enfin, que je souhaiterais défendre, c’est que l’objet peut être perdu avant d’être perçu (en écho de la phrase célèbre de S. Lebovici en 1960 : “L’objet peut être investi avant d’être perçu”). Ce qui est perdu renvoie alors à la perte de la capacité même d’investir (dans la perspective de la “désobjectalisation” décrite par A. Green), et ce désinvestissement dépressif de l’investissement, de l’investissement en tant qu’objet particulier -tant affectif que cognitif- menace alors, purement et simplement, la croissance psychique, aussi bien du bébé que de l’adolescent.
D’où la triple menace intriquée d’une perte du plaisir à désirer l’objet, d’une perte du plaisir à penser l’objet, et finalement d’un empêchement de l’objet de nous désirer et de nous penser. Ce à quoi, il faut ajouter que même si l’adolescent peut, certes, perdre des objets, toute dépression réactivera chez lui ce type de perte préobjectale propre à sa vie de bébé, d’où une dimension mixte, narcissique et objectale, et donc toujours fort douloureuse, des dépressions à cette période de la vie.
Affectivité et cognition
A la lumière des réflexions actuelles, ces deux champs s’avèrent, en réalité, profondément intriqués, voire indissociables.
Le visage de la mère
Quand on voit la force d’attraction des bébés qui vont bien, vers le visage de la mère, bien malin serait celui qui pourrait dire, alors, si le visage de la mère est un objet à investir affective-ment, ou un objet à explorer cognitivement ! La tentative de toute distinction de ce type paraît même dérisoire. Il est clair que ce visage maternel a besoin d’être investi pulsionnelle-ment pour pouvoir être exploré, mais qu’il a, en même temps, besoin d’être découvert cognitivement pour pouvoir être investi affective-ment… et qu’il en va sans doute de même pour nombre d’autres objets importants de l’environnement du bébé.
Affects et émotions (petit plaidoyer en faveur de l’émotion)
1- Une brève histoire des idées à propos des affects et des émotions doit d’abord être rappelée. Pour Ch. Darwin, il existait six ou sept affects de base (joie, tristesse, colère, dégoût, peur, honte et surprise). Ces affects, pour cet auteur, font en quelque sorte partie d’un équipement neuropsychologique de base dont l’innéité renvoie à une vision quelque peu constitutionnelle et statique de cette question. Dès 1925, dans son article sur La négation, S. Freud insiste sur le fait que le “jugement d’attribution” est premier, avant le “jugement d’existence”. On sait que dans cet article – dont la première partie est consacrée à l’étude de la négation en tant que mécanisme de défense chez le sujet adulte névrotique, mais dont la deuxième partie envisage la négation comme un mécanisme central et fondateur dans l’ontogenèse de l’appareil psychique – S. Freud opère un renversement qui vaut comme un véritable coup de force. Il montre en effet que, contrairement aux modélisations de la psychologie académique classique, l’approche métapsychologique invite à considérer que, face à un objet externe, le premier acte de pensée ne consiste pas à se demander d’abord si l’objet existe bel et bien (jugement d’existence), mais plutôt s’il est source de plaisir ou de déplaisir (jugement d’attribution). Si l’objet est jugé comme “bon”, alors il sera introduit dans le monde représentationnel (interne), si l’objet est jugé comme “mauvais”, alors il sera éjecté, vers un dehors encore indéfini et mal circonscrit, vers un non-moi externe (le “moi-plaisir” originel se constituant précisément dans le mouvement même de ce travail de triage en fonction du principe de plaisir/déplaisir). Nous n’irons pas plus loin ici dans l’analyse du clivage qui se met ainsi en place entre un dedans d’abord entièrement bon et un dehors d’abord entièrement mauvais, mais l’on voit bien comment dans ce travail de délimitation, S. Freud accorde, de fait, un rôle central à l’affect dans la constitution même du monde représentationnel.
D. Houzel souligne, quant à lui, les apports théoriques de M. Klein et de W. R. Bion à cette problématique de l’affect. C’est D. Houzel en effet qui, dans le Dictionnaire International de la Psychanalyse (notions, biographies, œuvres, évènements, institutions), a rédigé l’item “Emotion”, et ceci de manière extrêmement instructive. Ce qu’il importe de retenir de son travail, c’est la proximité relative des concepts d’affect et d’émotion, à ceci près qu’au regard de la métapsychologie freudienne classique, le représentant-affect de la pulsion renvoie clairement à la théorie des pulsions, tandis que le concept d’émotion renvoie davantage à la théorie des relations d’objet. Il semble par ailleurs, que le terme d’émotion comporte une valence plus dynamique que celui d’affect dont la fonction principale, dans le champ de la métapsychologie freudienne, correspond surtout à une fonction de coloration du représentant-représentation de la pulsion (Darstellung-Repraësentanz)
M. Klein et tout le courant post-kleinien se réfèrent ainsi beaucoup plus au concept d’émotion qu’à celui d’affect, et c’est W.R. Bion qui montrera ensuite, via le concept d’identification projective normale, l’enracinement des liens K (pour Knowledge) dans les liens L ou A (pour Love ou Amour) et les liens H (pour Hatred ou Haine), soit le rôle premier de l’émotion dans la constitution même de l’appareil à penser (le “coup de foudre” illustrant bien, par exemple, cette perspective dans la mesure où il nous montre que l’émotion partagée vaut déjà, bel et bien, comme une premier mode d’appréhension et de prise de connaissance de l’objet …).
G. Haag de son côté, quand elle parle des émotions, insiste souvent sur leur dynamique intense qui lance quelque chose de soi vers l’autre, comme l’indique d’ailleurs l’étymologie même du terme (é-motion), impliquant l’idée d’un mouvement qui nous fait sortir en quelque sorte de nous-mêmes. Ceci est évidemment très sensible chez les bébés qui, à défaut de langage (in-fans), passent par l’image motrice pour penser leurs impulsions et leurs attractions relationnelles, et pour nous montrer, ou nous démontrer, à leur manière, quelque chose de leurs élans interactifs ainsi figurés au travers de certaines de leurs émotions. Ce “lancer-vers-l’autre” a donc valeur simultanée de constat et de tentative d’annulation de l’écart intersubjectif (ce que l’on retrouvera d’ailleurs, mutatis mutandis, au niveau du langage verbal). Ajoutons encore que si l’émotion partagée peut se jouer à deux, il n’en va pas de même, on le sait, des processus d’attention conjointe qui impliquent toujours un objet tiers (chose, activité ou personne).
D.N. Stern a développé, quant à lui, le concept de feeling shapes avec toute la dynamique des émotions qui s’attache à la représentation de la mère par le bébé, ainsi que du bébé par la mère. A.R. Damasio, enfin, a ouvert la voie, plus récemment, à une requalification de l’affect au regard des neurosciences.
2- Au fil de cette évolution des idées, on assiste ainsi à un triple mouvement conceptuel : d’une part, le principe de plaisir/déplaisir se voit revisité, d’autre part, l’affect revêt progressivement une fonction propre de représentance, et enfin l’affect devient un élément important des processus de communication. Le principe de Plaisir/Déplaisir apparaît désormais comme de plus en plus dynamique. Après le point de vue très statique de Ch. Darwin, et la psychanalyse qui considère globalement le plaisir comme lié à la décharge et le déplaisir lié à la tension, toute une réflexion – et notamment celle de D.N. Stern quant aux interactions entre mère et enfant (autour du concept de “représentations d’interactions généralisées”) – se fait jour qui montre que le plaisir peut aussi découler d’une mise en tension, pourvu que celle-ci respecte certaines conditions de vitesse et d’intensité, ni trop forte, ni trop brutale. Cette vision dynamique de l’indexation de l’expérience interpersonnelle par un affect de plaisir mérite également d’être prise en compte dans les rapports du sujet avec ses objets internes, et ceci rend compte du plaisir qui peut être lié à l’attente ou au suspens, encore qu’ici certains tenants de la vision métapsychologique classique puissent éventuellement objecter que le plaisir, si plaisir il y a, ne serait pas lié à la montée de la tension pulsionnelle, mais plutôt à l’anticipation psychique de la décharge …
L’affect acquiert de plus en plus une fonction propre de représentation. C’est toute la question des feeling shapes décrites par D.N. Stern dans le cadre des interactions précoces qui se trouve ici posée, feeling shapes et “affects de vitalité” qui constituent de véritables lignes dramatiques, émotionnelles et temporelles, et qui permettraient une reconnaissance et un investissement de l’objet par le biais de ses contours rythmiques et interactifs (style interactif et caractéristiques de l’accordage affectif) avant même que le bébé puisse le reconnaître par ses spécificités formelles et statiques, ce que S. Lebovici, avait annoncé de manière prémonitoire en affirmant que “l’objet peut être investi avant d’être perçu”, et ce que A. Leroy-Gourhan signale également au niveau des expressions pictographiques préhistoriques où l’abstraction dynamique précède, et de loin, la figuration statique.
Comme on le voit les affects et leur agencement dynamique, prennent donc peu à peu une fonction de représentation de l’objet, et cette nouvelle conception des choses se retrouve également dans les modélisations d’ I. Fonagy sur “La vive voix” (fonction de figuration affective de l’énonciation) et d’A. Green sur Le discours vivant (fonction de représentation de l’affect et non plus seulement de coloration émotionnelle du Darstellung-repraësentanz). La question des “modèles internes opérants” (internal working models) de la théorie de l’attachement (J. Bowlby) mériteraient, eux aussi, d’être repensés dans cette perspective, dans la mesure où les modalités de réponse de l’adulte en termes dynamiques d’attachement permettent également au bébé de reconnaître ses différents caregivers (I. Bretherton).
L’affect, enfin, est conçu aujourd’hui comme un mode de communication per se, ce que l’on voit bien avec l’évolution du concept d’identification projective (de M. Klein à D.N. Stern via l’identification projective normale de W.R. Bion), et ce que G. Haag démontre avec force par sa description des “boucles de retour” en tant que paradigme de l’image motrice.
L’émotion dépressive (ou ne plus désirer, ne plus explorer, ne plus connaître, ne plus être pensé par l’autre)
L’émotion (dépressive) se joue donc à deux et elle vaut comme attaque double, mixte, de l’affectivité et de la cognition, ce qui est cliniquement assez clair, aujourd’hui, avec tout le champ des dépressions maternelles. L’émotion est bien entendu liée à la présence (ou à l’absence de l’autre), mais elle n’est pas seulement un effet de l’autre. On sent bien, aujourd’hui, que les affects ou les émotions se voient, en effet, de plus en plus perçus comme une manière particulière de penser l’objet. D’où la nécessité de mentionner, ici, les travaux de D. Meltzer et son concept de “conflit esthétique” qui renvoie bien à une découverte de l’objet primaire par le biais de l’émotion (esthétique), puisque c’est pour échapper au dilemme énigmatique entre le dedans et le dehors de l’objet (“est-ce aussi beau au dedans ?”) que le bébé va fragmenter et pulvériser l’objet d’abord perçu comme un tout (théorie qui, comme D. Houzel l’a bien montré, implique un renversement hérétique entre les deux positions kleiniennes puisque, pour D. Meltzer, ce serait la position dépressive qui serait première, la position schizo-paranoïde ne survenant que comme une défense secondaire vis-à-vis du conflit esthétique initial et de nature fondamentalement dépressive).
Notons au passage, que le conflit esthétique peut aussi être compris comme une dialectique conflictuelle entre une tridimensionnalité originaire et un accrochage bidimensionnel immédiat. Sur un tout autre plan, nous dirons enfin que les données les plus récentes sur la mémoire (G. Edelman) plaident également en faveur d’une intrication serrée entre émotions et cognition, puisque c’est bien l’affect qui, dans cette perspective, contextualise l’engrammation, mais aussi l’évocation et la (re)construction des souvenirs qui ne sont plus considérés, aujourd’hui, comme liés à des traces mnésiques plus ou moins stables et fixées.
Mais, à tout ce que nous venons de voir, il importe encore d’ajouter que le rôle de l’objet doit désormais être pris en compte dans la mise en forme des émotions par le sujet lui-même (A. Green, 1987). C’est ce que G. Haag, notamment, indique avec les concepts de “point de rebonds” et de transformation au sein des “boucles de retour”, c’est ce qu’implique la notion de co-construction des émotions que nous avons nous-mêmes proposée dans des travaux antérieurs, et c’est ce que je souhaite faire valoir, ici, avec le concept d’émotion dépressive, en particulier au sein de la dynamique transféro/contre-transférentielle (que ce soit à propos du retrait dépressif des bébés qui comporte une fonction paradoxale d’appel, ou que ce soit à propos de la “dépression de transfert” décrite par A. Green dans le cadre de son travail sur le “complexe de la mère morte”).
A la lumière de ces réflexions, les enjeux de l’émotion dépressive sont donc multiples puisqu’ils engagent le risque de ne plus investir l’objet (ne plus le désirer affective-ment et ne plus le conquérir cognitivement), mais aussi celui de ne plus pouvoir être pensé par l’objet, ce qui, à coup sûr, n’est pas moins coûteux, tant s’en faut !
L’objet peut-il être perdu avant d’être perçu ?
Qu’y a-t-il à perdre avant de pouvoir perdre des objets constitués ? Le schéma du deuil de S. Freud et K. Abraham est, évidemment, inutilisable comme tel chez le bébé qui n’a encore ni suffisamment repéré ses objets externes, ni suffisamment instauré ses objets internes. On se trouve alors, chez le très jeune enfant, inéluctablement amené à distinguer les dépressions avec et sans objet.
La dépression absolument sans objet est, en réalité, assez difficile à concevoir. La solution passe peut-être par ce que dit D. Houzel des dépressions primaires où la préconception ( W. R. Bion) se lancerait vers un objet potentiel et ne trouverait qu’un objet décevant… Quoi qu’il en soit, penser une dépression sans objet peut nous ouvrir plusieurs pistes de réflexion, en référence soit à des objets insuffisamment constitués (R. Spitz), soit à des objets encore très partiels, trop partiels pour pouvoir s’inscrire dans la dynamique d’un authentique travail de deuil. Mais la notion de dépression sans objet peut aussi être reprise à différents âges de la vie : chez le bébé, où elle pourrait être en jeu dans l’en-deçà de l’intersubjectivité, chez l’adolescent, sur fond de “désobjectalisation” (A. Green, 1986) de la part du sujet et/ou de la part de l’objet, et chez l’adulte enfin, via le concept de dépression essentielle ( P. Marty) qui se fonde, comme nous l’avons évoqué plus haut, sur la perte de l’investissement des processus d’investissement eux-mêmes (en référence au concept de pulsions de mort).
La dimension archaïque des dépressions du bébé et de l’adolescent
Toutes les dépressions du sujet qui n’est plus un bébé, se fondent, en partie, sur une réactivation de la position dépressive. Mais ceci ne suffit pas. Selon l’hypothèse défendue ici, il y aurait réactivation, aussi, d’un niveau plus archaïque de dépression sans objet, par désinvestissement des processus mêmes d’investissement. D’où l’axe narcissique de toute dépression (G. Rosolato) et sa double composante – affective ou plutôt émotionnelle et cognitive – car à ce niveau-là, la dynamique dépressive menace les capacités de représentation mentale de l’objet par le sujet et l’aide de l’objet à la représentation mentale de soi.
Le retrait dépressif et le contre-transfert
A partir de cette hypothèse d’une émotion dépressive co-construite, diverses pistes de réflexion peuvent alors être explorées : le retrait dépressif comme traduction de l’émotion dépressive (liens entre la tristesse et le figement évoqué par D. Widlöcher), la distinction entre retrait autistique et retrait dépressif proposée par A. Carel, la fonction du retrait dépressif comme appel paradoxal, et l’importance enfin du contre-transfert (se sentir lâché ou se sentir nié, se sentir lâché comme objet spécifié ou comme occasion d’investissement ?) ce que la contribution de D. Widlöcher a également abordé au travers du concept de guérison.
Conclusion
Le 20ème siècle aura été celui de la découverte du code génétique, le 21ème siècle sera peut-être celui de la compréhension du désir et de la mémoire, via un croisement des études sur les émotions et des donnés des neurosciences. L’émotion apparaît de plus en plus, aujourd’hui, comme la plaque tournante du désir et de la pensée, et la dépression archaïque comme interface entre l’affectivité et la cognition, via le concept d’émotion dépressive qui conjoint, de manière dialectique, le fonctionnement du sujet et de l’objet. En deçà de la position dépressive du schéma kleinien, le désinvestissement des processus d’investissement sous-tend la dimension la plus grave et la plus douloureuse des mouvements dépressifs à tout âge, et elle fait finalement peser une triple menace intriquée de perte du plaisir à désirer l’objet, de perte du plaisir à penser l’objet, et d’empêchement de l’objet de nous désirer et de nous penser.
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