Les destins de l’originaire
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Les destins de l’originaire

Il m’a semblé intéressant aujourd’hui puisque nous parlons du destin de l’originaire, de mettre en parallèle le travail effectué sur l’originaire dans le concept d’après-coup -plus précisément dans le couple avant-coup/après-coup et dans le concept d’oscillation entre positions schizo-paranoïde et dépressive. Freud a finalement utilisé le terme de Nachträglischkeit- trois fois dans son œuvre selon la Standard Edition, plus souvent il est vrai l’adverbe Nachträglish. C’est l’école française avec Lacan, ainsi que le soulignent Laplanche et Pontalis, qui a attiré l’attention sur ce terme d’après-coup. L’école kleinienne, avec l’accent qu’elle met sur la vie fantasmatique, les relations d’objet précoces et la précocité de la vie sexuelle, n’a pas eu besoin de recourir à la notion d’après-coup (deferred action en anglais).

Il ne s’agit pas de superposer les deux concepts, au risque de les aplatir l’un sur l’autre, mais de montrer comment, malgré les différences de pensées dans les courants français et kleinien, l’un et l’autre ont dû mettre en place un concept permettant la transformation de l’originaire. Nous allons dans un premier temps revenir sur le couple avant-coup/après-coup, puis sur l’oscillation entre les deux positions kleiniennes, ce que Bion a transcrit dans le signe symbole PS<——>D que vous connaissez. Enfin, viendra la discussion.

I – Le concept d’après-coup et le couple avant-coup/après-coup

Je ne reviendrai pas longuement sur l’histoire de ce concept chez Freud (on en a parlé ce matin) et ne ferai que citer L’Esquisse (1895), Les Lettres à Fliess (1896-1897) et Les souvenirs couvertures (1899), où il met en évidence à côté de la voie progrédiente, une voie rétrograde possible. Je le cite : “Suivant que s’établit l’un ou l’autre rapport temporel entre couvrant et couvert, on peut…

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