Le service de santé étudiante (SSE) dans lequel s’inscrit notre clinique se situe sur un campus universitaire de l’Île-de-France. Notre équipe se compose de médecins généralistes, infirmières de soin et de prévention, psychiatre, psychologues et secrétaires d’accueil. Les étudiants sont reçus gratuitement et à leur demande. Ils peuvent rencontrer des psychologues dans le cadre de prises en charge ponctuelles, le nombre de rendez-vous variant d’un suivi à l’autre.
Les tableaux cliniques de nos patients sont variés. Nous nous appuierons ici sur le cas dit du TDAH, qui pose des problèmes particuliers dans notre pratique. Depuis quelques années et de façon exponentielle, des étudiants nous sollicitent après avoir reçu un diagnostic de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Ce trouble se caractérise par des symptômes divers (oublis de tâches à réaliser, distractibilité, agitation motrice, etc.) qui affectent significativement le fonctionnement social, scolaire et professionnel. Ces jeunes nous rapportent de grandes difficultés dans leur travail universitaire, qui seraient liées, nous disent-ils, à « leur trouble » : « mon trouble m’empêche de me concentrer », « à cause de mon trouble j’oublie tout », « je suis TDA donc je procrastine tout le temps », etc.
Face à ces problématiques pensées par certains professionnels de santé comme individuelles et médicales, l’université répond en miroir par des solutions… individuelles et médicales : il s’agit des aménagements d’étude, prescrits par les médecins du SSE afin d’offrir aux étudiants des conditions d’étude adaptées à leurs problèmes de santé (souplesse sur les absences, possibilité de composer dans des salles individuelles, tiers-temps pour les examens, preneur de notes, etc.). Ces dernières années, les demandes d’aménagements ont fortement augmenté, en particulier celles en lien avec des troubles d’ordre psychologique, dont les TDAH font partie (Potiron, Ganem, 2022).