Mark Rothko
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Mark Rothko

Une famille visite l’exposition Rothko à la Fondation Vuitton. En entrant dans la salle des Black/grey, la fille s’exclame : « Oh, c’est violet ! ». Son frère et son père rétorquent : Mais non, qu’est-ce que tu racontes ! Ce n’est pas violet, mais noir ». Ils s’approchent, regardent la toile, et finissent par admettre que, en effet, la toile est violette. Il leur a fallu du temps à le percevoir. Comme quoi, il ne suffit pas de regarder une œuvre pour la voir. Et que bien des gens ne voient pas. Surtout s’ils passent leur temps à photographier les œuvres avec leur portable. A moins que le portable, instrument de l’Homme Augmenté, ne serve à voir ce qu’ils ne voient pas à l’oeuil nu. Toute l’œuvre de Rothko conduit à cela. Non pas tant donner à voir, mais mettre le spectateur dans un état qui l’amène à utiliser ses capacités visuelles.

Rothko (1903-1970) est né dans une famille juive, en Russie lithuanienne, sous le nom de Marcus Rothkowitz. Il émigre à l’âge de 10 ans avec sa famille aux États-Unis. Plus tard, craignant l’influence nazie croissante aux États-Unis, il adopte le nom anglicisé de Mark Rothko.

À New York, devenue « capitale de l’art vivant », une fois qu’il a trouvé sa vocation de peintre et qu’il a décidé de se consacrer à la peinture, il devient le chef de file d’un nouveau mouvement artistique, le groupe de New York, avec Pollock, De Kooning, Mondrian. Ce mouvement était inspiré par les Nymphéas de Claude Monet, dont un tableau, acquis et exposé par le MoMA en 1955, a eu une grande influence sur le milieu artistique new-yorkais. À propos des Nymphéas, Rothko dit : « Quand vous regardez ce tableau, vous êtes devenu cette couleur, vous en êtes devenu…

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