« Le dictionnaire est le livre par excellence, tous les autres livres sont dedans. » disait Anatole France (La Vie littéraire, Paris, 1889).
En l’occurrence, le choix de ce format ne se prétend pas exhaustif de la question ici posée, il est d’emblée limité par un chiffre… définitif ou voué à croître ? Les dictionnaires ne sont pas neutres, ils nous racontent beaucoup de nos sociétés et de leurs auteurs. Paul Marciano, amoureux de la langue, qui se révèle éminent artisan lexicographe, a choisi, en toute subjectivité, pour construire cette œuvre ambitieuse, les 52 mots qui lui parlent et qui font écho en nous, qui nous parlent, également.
Comment écrire un dictionnaire thématique ayant pour sujet l’enfant et l’élève à l’école, sans opérer des choix philosophiques, psychanalytiques, sociologiques, pédagogiques, politiques, en évitant l’ornière polémique ? C’est le pari de Paul Marciano, pédopsychiatre à Marseille, praticien militant comme le souligne Pierre Delion dans sa préface, qui nous offre une somme non achevée de termes relevant de champs de réflexion très divers. L’auteur, fin connaisseur de l’école et de ses usagers, soutient que : « la pédopsychiatrie et l’école entretiennent, presque par essence, un fécond et étroit cousinage » (p. 11). Souvenons-nous que Paul Marciano a déjà abondamment publié à ce propos, toujours dans la langue élégante à laquelle il nous a habitués. En 2010, et chez le même éditeur, est paru le très remarquable ouvrage : L’Accession de l’enfant à la connaissance, préfacé par Bernard Golse. Ce dictionnaire pourrait constituer la somme, l’aboutissement de longues années de pratique clinique et de travail de pensée autour de l’enfant dans son présent et dans son devenir.
Cet abécédaire panoramique, personnel et éclectique de l’école, de A à Z, limité au…
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