La fin d’adolescence, ou comment devenir soi. De la rêverie au projet d’adulte

La fin d’adolescence, ou comment devenir soi. De la rêverie au projet d’adulte

Simruy Ikiz

Editions L’Harmattan, 2023, 21 €

Bloc-notes

La fin d’adolescence, ou comment devenir soi. De la rêverie au projet d’adulte

Aujourd’hui, la « souffrance psychique des jeunes », telle qu’elle est communément désignée, est devenue l’objet d’une préoccupation particulière à l’échelle sociétale. Les thérapeutes qui accompagnent de jeunes adultes sont de plus en plus nombreux, en témoigne l’accroissement de dispositifs qui leur sont spécifiquement dédiés (relais étudiants/lycéens, consultations psychologiques dédiées au 18-30 ans, permanences et point d’écoute « jeunes », etc.) Cette souffrance peut se repérer par une symptomatologie d’allure dépressive, qui émerge à la fin de l’adolescence : en panne de rêveries et sans projets, de nombreux jeunes se sentent perdus dans les choix que la vie leur impose désormais. Cette réalité clinique interroge aussi bien les enjeux relatifs à la fin de l’adolescence qu’au devenir de cette adolescence dans l’âge adulte : c’est ce que Simruy Ikiz se donne comme projet dans cet ouvrage.

À la suite d’une préface de Caherine Chabert qui pose d’emblée l’enjeu séparatoire du passage entre fin d’adolescence et devenir adulte, c’est sous l’angle des limites (entre réalité interne et externe), des enjeux identificatoires (entre identité et identification) et de l’altérité (entre soi et l’autre) que l’auteure déploie sa pensée autour de la fin de l’adolescence. L’adolescence a-t-elle une fin ? Quels en seraient les marqueurs incontournables ? Qu’est-ce qui caractérise le « devenir adulte » ? Cette intrication très fine, entre adolescence et adultité, donne un relief particulier aux considérations développées. Ces dernières mettent d’ailleurs en lumière un point de discussion qui nous paraît essentiel : peut-on véritablement parler du devenir adulte sans se référer à une conception de l’adolescence sur un plan processuel ?

Ici l’adolescence est appréhendée comme un moment inédit, inaugurant un travail de subjectivation et de différenciation. Par la nouveauté génitale qu’il révèle, ce processus impose un temps de deuil vis-à-vis des objets infantiles idéalisés : ce temps de…

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