L’ouvrage dirigé par Denis Mellier propose de se pencher sur le concept d’enveloppe psychique, en rendant compte des origines de la notion et de ses développements, dans le souhait « de l’inscrire plus profondément au cœur de la clinique de la psychopathologie psychanalytique actuelle ». Mellier rend compte de la nécessité d’une réappropriation de la notion d’enveloppe psychique, en regard des changements qui touchent, par exemple, à l’émergence de pathologies nouvelles, « plus fluctuantes au regard des diagnostics classiques, ou plus généralisées comme les phénomènes d’addiction ».
L’enjeu de cette réflexion se comprend ainsi comme une contribution utile à « penser l’actualité de notre condition humaine quand la question de notre survie se pose ».
Le double étayage de la psyché
L’auteur rappelle que la genèse de l’enveloppe psychique provient ainsi « de forces qui doivent faire face à des souffrances qui attaquent l’existence même de la vie psychique ». Ces forces résultent d’un travail psychique de contenance, qui ne peut s’étudier qu’en tenant compte du double étayage de la psyché, sur le soma d’un côté, sur l’autre ou le socius, d’un autre côté.
Mellier décrit en premier point un socle de compréhension générale, en suivant le fil historique de l’élaboration de l’ancrage corporel de la notion d’enveloppe, ainsi que celui de la dimension intersubjective qui en découle. C’est, dit-il, « autour de ce maillage très étroit entre corporéité et intersubjectivité que se réalise le travail de lien consubstantiel à son existence ».
L’articulation entre les ancrages corporels et intersubjectifs
Le premier volet de l’ouvrage rend compte de cette articulation, autour de deux auteurs fondamentaux, à savoir Didier Houzel, puis René…
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