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rois récits composent cet ouvrage passionnant. Sociologue reconnu surtout depuis le succès international de son livre Retour à Reims, publié aux éditions Flammarion en 2018, Didier Eribon plonge cette fois dans son histoire familiale pour se confronter à son passé de fils d’ouvrier et d’intellectuel homosexuel, connu pour être spécialiste du transfuge de classe. Lui qui, au terme d’une analyse très « bourdieusienne », avait expliqué comment il avait pu se détacher du déterminisme social qui a obéré le destin de ses parents.
Au départ de ce livre, Eribon ne se pose ni en spécialiste du « sujet vieillesse », ni de sa mère… qu’il voyait très peu depuis son départ à 17 ans du foyer familial. Mais il l’est devenu et de belle façon !
Le premier récit, factuel, est ainsi celui de l’entrée de la mère de l’auteur dans un EHPAD près de Reims, où elle est décédée quelques semaines après son arrivée, atteinte, dit son fils qui reprend la parole médicale, du « symptôme de glissement ». Elle n’avait pas supporté ce placement qui s’était fait contre son gré, mais au cours des mois précédents, la mère des trois fils Eribon avait peu à peu perdu son autonomie physique et cognitive et la fratrie avait dû se résoudre à l'installer dans cet établissement public.
Après la mort de sa mère, Didier Eribon reprend, non sans émotion, le travail d'exploration du destin de sa mère. Là commence le deuxième récit de cet ouvrage qui concerne la vieillesse de sa mère, mais – et de loin – pas seulement.
L’ombre de Simone de Beauvoir plane explicitement sur ce livre. En référence précise…
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