Remettre la haine à sa place
Dossier

Remettre la haine à sa place

Comprendre et soigner la souffrance psychique

La haine peut engendrer, pour celui qui la ressent comme pour celui à qui elle est destinée, une intense souffrance psychique, de la violence et des atteintes le plus souvent inscrites à vie, dans la relation à l’autre, aux autres et à soi-même. Peut-on invoquer la haine dans la palette multicolore et la polyphonie des sentiments suscités par la naissance prématurée d’un bébé et son hospitalisation en réanimation néonatale ? Pensée inadmissible, quasiment « amorale » à l’égard d’un être humain si démuni, fragile, voire en danger de mort. Parler de haine semble un paradoxe extrême dans un tel contexte, face au déploiement d’énergie savante, technique, humaine et empathique à l’égard de ce bébé pour qui tout est mis en œuvre pour le sauver !

Qui est ou serait en proie à la haine ? Qui est ou serait visé par ce sentiment ? Ecoutons et recevons les expressions des parents, des soignants et pourquoi pas, du bébé lui même.

Du côté des parents

Lors de l’accueil d’un nouveau-né en service de réanimation, c’est le plus souvent le père qui est présent, la mère étant encore hospitalisée en maternité, que ce soit dans le même hôpital ou qu’il y ait eu transfert du bébé depuis une autre structure hospitalière. La préoccupation immédiate du père est de comprendre ce que l’équipe médicale entreprend pour son enfant et d’entendre un pronostic. Dans bien des cas, les réponses obtenues sont très prudentes, inscrites dans un climat de grande précarité vitale et ne visent que le très court terme.

Cet « entre deux », entre la vie et la mort, fait naître des…

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10 articles
Enjeux cliniques de la réanimation néonatale et pédiatrique