Signes des temps
Éditorial

Signes des temps

Si l’on jouait -juste pour le plaisir- à établir des rapprochements improbables et sans aucun fondement scientifique, on pourrait pointer du doigt une pathologie à la mode en psychiatrie de l’enfant -l’hyperactivité (THADA)- et une autre en psychiatrie de l’ado1escent -les états limites-.

Pour la première on s’amuserait à souligner la coïncidence de son développement avec celui de la réduction du temps de travail (RTT) chez l’adulte et par ailleurs les modèles d’hyperactivité nécessaire à la survie professionnelle dans l’univers des médias et du business.

Pour les états limites, la juxtaposition aux questions posées par les Etats « limites » et celles des limites des Etats dans la gestion de leur économie pulsionnelle et dans leur exercice de la démocratie serait du plus bel effet.

Enfants et adolescents -en particulier ceux qui présentent ce que j’appellerai volontiers un « narcissisme poreux et qui empruntent aux questions de l’époque les éléments constitutifs de leur Moi-nous parleraient-ils à travers ces pathologies « modernes » des désarrois et des vertiges de notre époque?

A nous de rester attentifs au risque de négliger les effets d’une contagion de l’environnement sur l’individu en construction et donc de prendre pour nouveauté dans la psychopathologie ce qui ne serait qu’un changement de formes.