Carnet Psy : Manuelle Missonnier, vous êtes, comme chacun sait, la fondatrice de cette revue qui fête aujourd’hui ses 30 années d’existence. Pouvez-vous nous raconter les prémices de cette aventure et les raisons qui vous ont conduite à vous y engager si passionnément pendant plus de 25 ans ?
Manuelle Missonnier : Dès le départ, j’ai axé ma ligne éditoriale sur la santé mentale : psychopathologie, psychanalyse, psychiatrie, thérapie familiale, groupe, etc. La revue – qui faisait auparavant 12-15 pages – était principalement structurée autour de l’agenda et de la publication d’une recherche universitaire et puis elle s’est développée. À cette époque-là, lorsque l’on voulait se rendre à un colloque, il fallait appartenir à une société, ou au moins à un groupe. Je dois tout de même à mon mari, Sylvain Missonnier, la création de notre site internet, à une époque où cela ne se faisait quasiment pas, qui a indéniablement compté dans le « décollage » de la revue. Côté recherche, les propositions venaient de tous les horizons : tests projectifs, psychanalyse, psychiatrie adulte, recherche médicamenteuse, handicap, etc. J’avais ouvert des rubriques pour tout cela, mais en faisant le choix éditorial de ne publier ni publicité ni rubrique bien-être, yoga ou psychologie positive. La revue a très rapidement rencontré un écho : des abonnés et des professionnels pour y écrire.
J’ai été très soutenue par Serge Lebovici, qui a fondé cette revue avec moi, et m’a aidée à entrer dans le milieu. Très rapidement, Bernard Golse et Alain Braconnier nous ont rejoints ; ils étaient de grands amis et le sont toujours. Au bout d’un moment, Daniel Widlöcher m’a demandé s’il pouvait écrire une critique. Je lui ai répondu que je cherchais justement quelqu’un qui ne fasse que cela et il a accepté…
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