Il y a plusieurs formes de psychodrame. Qu’il soit individuel (avec un patient) ou de groupe (avec plusieurs patients). Je vais vous décrire la nôtre pour que vous puissiez comprendre les descriptions qui vont suivre :
- il y a une équipe de thérapeutes (6 à 8) (hommes et femmes) qui vont interpréter ou jouer les rôles que vont leur attribuer les patients.
- le meneur ne joue pas.
- les thérapeutes jouent librement : ils parlent, ils agissent et il n’y a pas d’interdiction du toucher.
- avant et après les scènes conçues avec le meneur, parfois avec son aide, le patient discute avec lui de la scène qui vient d’être jouée et de la suivante s’il y en a une.
- le meneur conduit le déroulement des scènes et du jeu en fonction des associations qui se déroulent en lui selon diverses figures : il intervient, coupe ou transforme les scènes par rapport à son régime associatif.
- les thérapeutes se glissent plus ou moins selon les jours et selon leur propre régime associatif, dans le courant maintenu par le patient et le meneur.
- une discussion sans le patient entre les thérapeutes et le meneur assure la continuité de ce courant, en somme la continuité du traitement. Avant de poursuivre notre description théorique du fonctionnement de notre psychodrame et de ses fondements, voici trois exemples du trajet accompli par trois adolescents que nous avons suivi régulièrement : Romain, Thomas et Sébastien.
Romain
Romain est un jeune homme de 19 ans, que l’on suit au psychodrame depuis l’été 2006. C’est un adolescent qui a un fonctionnement en apparence beaucoup plus névrosé que Thomas. Il a un style vestimentaire en accord avec son âge. Sa façon de parler, son vocabulaire sont également assez typiques. Globalement,…
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