Vision et Supervision
Éditorial

Vision et Supervision

Plus encore qu’hier, l’apprentissage tout au long de la vie est devenu une exigence dans toute vie professionnelle. Dans nos professions, l’utilité de la supervision en a représenté depuis longtemps une voie reconnue par tous.

Elle représente le troisième temps indispensable à la formation des analystes et des thérapeutes quelle que soit leur approche. On pourrait dire qu’il s’agit d’un troisième regard ou d’une troisième oreille sur laquelle tout thérapeute de l’écoute doit pouvoir s’appuyer pour poursuivre sa trajectoire professionnelle… et personnelle.

La supervision participe au travail de création du « sujet analytique » tel que Thomas Ogden, l’a défini dans la suite des approches des principaux leaders de la psychanalyse. Selon lui, elle ne s’inscrit jamais dans une relation maître-élève mais dans une dissymétrie signifiante, une co-construction élaboratrice du sujet de l’enquête analytique et en même temps du sujet qui mène cette enquête.

En complément d’une formation en termes de savoir, devenir thérapeute ou analyste se fait au prix de cet engagement personnel et professionnel, en se confrontant à l’aventure de la signification singulière que met en jeu cette pratique. Cela a permis de soulever de nombreuses questions. Elle a pu même être à l’origine de conflits d’Écoles. Elle a pu être discutée d’un point de vue formaliste mais aussi analytique, mais plus généralement, beaucoup s’accordent sur la fonction créatrice qu’elle représente. Si elle a pu paraître formelle, en complétant la formation universitaire et l’analyse personnelle, la supervision représente ce qui va « au-delà ».

Plus concrètement, elle s’inscrit dans une démarche proposée par une société analytique que l’on choisit et/ou par une démarche personnelle permettant de compléter sa formation de thérapeute ou d’analyste par au…

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