Toutes les psychothérapies ne se valent pas puisque si même leur efficacité est étroitement dépendante des croyances et motivations du patient et du thérapeute, l’un en (et dans) l’autre, et dans la modalité du traitement, elles n’ont pas la même ambition.
L’affect
Si l’on se place du point de vue affectif, ce qui est le « credo » d’une certaine psychanalyse qui me sourit, nous pourrions poser que le sujet n’entre en relation qu’avec un monde qu’il a activement (affectivement plus que perceptivement) choisi-créé (et même rêvé, halluciné tant ce que l’on aime est ce que l’on imagine) et que les individus de l’environnement n’entrent en lien avec lui que pour autant qu’ils peuvent activement le choisir-créer tout aussi (affectivement… ). Dès lors, le problème essentiel dans la psychothérapie sera la « gestion » des affects des deux protagonistes de l’aventure analytique, celle qui leur autorise la création d’une co-pensée à partir d’un co-sentir, puis d’un langage suffisamment affecté (un agir de dire), sur la « maladie » dont souffre le patient, ses conséquences, et son traitement possible. Voilà pourquoi une psychothérapie qui ne tablerait que sur la communication à partir de la cognition et du logos, excluant l’affect et le transfert, ne pourrait permettre aux patients que de consentir, jamais d’assentir, à la nécessaire alliance thérapeutique. Sentir ensemble, puis s’entendre, et enfin se parler. Adhésion et non observance, compliance, adhérence. Liberté libre dans une tension et non un « commerce » narcissico-objectal.
L’inconscient
Être consciemment allié pour aller dans la même direction ne garantit évidemment en rien les contre-attitudes inconscientes. L’affect et l’inconscient ont part liée (Piera Aulagnier considérait que l’affect est à l’émotion ce que la part…
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