Cet ouvrage sur les médiations thérapeutiques comptera pour les praticiens de la relation humaine, et tout particulièrement pour ceux qui se consacrent aux personnes présentant les troubles psychopathologiques les plus graves. En effet, Florence Klein et ses amis nous livrent des textes très importants à ce sujet, dans la lignée des grands acteurs concernés par ces pratiques thérapeutiques, Philippe Pinel, Hans Prinzhorn, Sigmund Freud, Hermann Simon, et plus près de nous, François Tosquelles, Marion Milner et son concept d’objet malléable, Jean Broustra avec son expérience des ateliers à médiation et même, dans une certaine mesure, Christophe Dejours avec ses recherches sur le travail. Plutôt que de fétichiser l’objet créé, ils s’intéressent au processus au cours duquel un objet peut être « trouvé-créé » (Winnicott), mais en portant toute leur attention sur les trans-formations que ce projet peut amener. Florence Klein nous avait déjà donné un texte très intéressant sur l’art d’être Ergothérapeute en psychiatrie. Narrations cliniques pour une poétique du soin (Erès, 2014). Là, elle récidive en compagnie de nombreux auteurs, engagés comme elle dans une aventure de médiation. Les points de vue sont différents, les théories de référence ne sont pas toutes iden-tiques, les objets de médiations sont spécifiques à chacun, et les expériences de ces praticiens sont toutes marquées par un vivant désir de créer et d’aider l’autre à le faire. Mais ce qui fait la force de ces témoignages, c’est l’authen-ticité qui préside à leurs récits. Après une remarquable présen-tation de Florence Klein, trois parties ponctuent ce livre : Entrer en médiation, Temporalité et médiation et Au cœur de la médiation.
Entrer en médiation est l’œuvre de cinq auteurs qui insistent sur les conditions de l’accueil à réserver aux patients pour leur ouvrir la porte de la co-création. Marie Vujanovic inaugure avec une Rencontre singulière sur le périphérique, son histoire avec Eric,…
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