Qui croire? que croire? Le chef de l’État annonçait, il y a 15 ans, qu’il publierait régulièrement des bulletins de santé, que personne ne lui demandait. Nous apprenons aujourd’hui, par une violation du secret professionnel médical, que, dès le premier, ces bulletins ne faisaient pas état d’un cancer des os dont il était atteint. Les dirigeants de plusieurs importantes sociétés françaises, sont mis en examen pour prévarication, abus de bien sociaux, faux et usage de faux. Le premier ministre annonce que la dette concernant la sécurité sociale est de 200 milliards. Il décrète des mesures financières drastiques. Quelques semaines plus tard, nous apprenons que la moitié de cette dette aurait déjà été payée par ailleurs. Des gestionnaires de caisses de sécurité sociale se révèlent au mieux comme incompétents, au pire comme détournant l’argent collecté. On découvre qu’une association d’aide à la recherche contre le cancer distribue aux chercheurs… le quart des sommes collectées! Il apparaît régulièrement que des savants de notoriété internationale ont falsifié des données ou publié des recherches fictives… et continuent d’être cités par la communauté scientifique comme des découvreurs émérites. Les croyances magiques ou surnaturelles se répandent par le biais des sectes, et opèrent des multiples viols psychologiques, voir des assassinats. Bien mieux, au nom de la tolérance et de la liberté de penser, les menteurs, les falsificateurs et les pervers invitent les victimes, c’est-à-dire vous ou moi, à accepter ces errements et plaident pour que la dénonciation de ces turpitudes soit considérée comme delictuelle. Jusqu’à quand abusera-t-on de notre confiance ?