Action
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Action

Dans la théorisation freudienne de la vie psychique, bâtie dialectiquement autour de couples d’opposés (conscient/inconscient  ; plaisir/réalité  ; auto-conservation/libido  ; vie/mort…), celui de l’activité/passivité constitue l’opposition première spécifiant des types déterminés de buts pulsionnels. 

Ce rappel pour insister sur une élaboration par Freud de l’action qui, si elle ne se présente pas comme isolée et simple à circonscrire dans son corpus, dépasse surtout la conception connotée et dualiste du passage à l’acte : soit quelque chose, une action donc, qui remplacerait la représentation et non un passage à l’acte qui interdirait ou tenterait d’empêcher les accès à la conscience d’un impensable ou d’un impensé.

Ce repli de l’action sur le passage à l’acte semble pourtant trouver son occurrence chez Freud, à ceci près qu’agir est imposé par le souvenir, beaucoup plus qu’opposé à lui. Ainsi avec Dora : « elle m’abandonna comme elle se croyait trompée et abandonnée par lui. Elle mit en action une importante partie de ses souvenirs et de ses fantasmes au lieu de les reproduire dans la cure ». De saisir ceci permet à Freud de commencer la théorisation du transfert. Cause de l’agir, mais lui-même mode de mise en action, le transfert deviendra l’auxiliaire majeur de l’analyse pour peu qu’on en représente le sens. 

Faut-il rappeler que Freud n’accordait au tout début que peu d’intérêt au transfert qu’il considérait comme un phénomène parasite… une contamination et même un obstacle à la cure ? Tandis que l’hypnose, passive et passivante, joue sur la séduction qui ne dit pas la vérité de l’être, mais raconte une histoire, qu’elle ne donne pas le sens, mais le comble, Freud promouvra au contraire que « l’analyste ne se contente pas d’un…

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