Baselitz. La Rétrospective
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Baselitz. La Rétrospective

Crédit : Georg Baselitz, « Die Mädchen von Olmo II », 1981 © Georg Baselitz Photo © Bertrand Prévost - Centre Pompidou, Mnam-Cci / Dist. RMN-GP

Baselitz. La Rétrospective

Jusqu’au 7 mars 2022.

Centre Pompidou

« Je suis né dans un ordre détruit, un paysage détruit, un peuple détruit, une société détruite. Et je n’ai pas voulu réinstaurer un ordre ; j’avais vu assez de soi-disant ordre. J’ai été contraint de tout remettre en question, d’être naïf, de repartir de zéro. (…) Je suis brutal, naïf et gothique. » Tout est dit avec ces quelques phrases de Baselitz, né en RDA et qui a connu deux régimes totalitaires, le nazisme et le communisme. C’est dans ce contexte qu’il a construit une œuvre profondément rebelle, provocante, et qui pousse la peinture jusqu’au bout de ses possibilités expressives, car Baselitz est peintre avant tout, à une époque où la peinture semblait dépassée. Dans tous les tableaux, aussi tragiques soient-ils, on est saisi par la richesse de la matière picturale et la beauté des couleurs. Baselitz est un coloriste extraordinaire.

L’exposition suit un fil chronologique. Plusieurs salles exposent des œuvres de jeunesse, qui sont particulièrement impressionnantes. Quand on pénètre dans la salle qui expose une série de pieds immenses, roses sanguinolents, on est saisi par l’angoisse que dégage ces morceaux de chair. Quant à la série des Helden , on dirait des œuvres de schizophrène, sorties d’un atelier d’hôpital psychiatrique. Corps dissociés, torturés, sans visage ou plutôt aux visages déformés jusqu’à la limite de la mutilation. Des organes étalés, sans enveloppe. Des sexes disproportionnés, qui pendent…

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