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Oscar Wilde. L’impertinent absolu, Petit Palais Paris. Jusqu’au 15 janvier 2017

Il était un personnage célèbre avant d’être un artiste. Il s’est fait connaître en tant que dandy esthète, vêtu de manière recherchée et excentrique, causeur brillant et cultivé, de réputation sulfureuse, ami des grandes artistes du spectacle, alors qu’il n’avait encore rien écrit. Il a traversé les USA pendant l’année 1882 pour y faire des conférences brillantes sur l’art. Il séjourne à Paris où il recherche les écrivains en vogue, Verlaine, Mallarmé, Hugo, Marcel Proust et André Gide. Il est fasciné par Sarah Bernhardt, qui comme lui, sait si bien cultiver son image. Ce n’est que dans un deuxième temps qu’il devient écrivain.

Il commence par des poésies, qui ont peu de succès, des contes pour enfants et des écrits sur l’art auxquels sont consacrées les premières salles du Petit Palais. On y voit les tableaux dont il fait l’éloge, et on est frappé par son choix plutôt conventionnel, privilégiant la peinture mythologique et historique, ainsi que par le style assez banal et descriptif, parfois emphatique, de ses commentaires. On se fait la même remarque dans l’exposition L’œil de Baudelaire, par ailleurs très intéressante, qui se tient actuellement au Musée de la Vie Romantique (jusqu’au 29 janvier 2017). L’un et l’autre semblent être passés à côté de la Modernité, Baudelaire avec Manet, Oscar Wilde avec Whistler. Wilde préfère Electre sur la tombe d’Agamemnon de William Blake Richmond, « œuvre de la plus haute excellence artistique », à Loisir de James Tissot, Déjeuner sur l’herbe dont Wilde critique le réalisme. Ensuite viennent les grandes œuvres, Dorian Gray, les essais, les pièces de théâtre.

Mais le goût - et le talent - pour se rendre célèbre, pour avoir une « visibilité » comme on…

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