Ça !
Article

Ça !

Pronom démonstratif. Qui démontre donc… Oui… mais quoi ?

Qu’il existe une « Bête dans la jungle » à l’affut, ou des « Démons » aux aguets, tapis dans cette part d’ombre qu’est l’inconscient. Voilà que Freud après Shakespeare et James, Dostoïevski et Nietzsche, et bien d’autres encore, nous demande de ne pas fermer les yeux et de voir de tous ses yeux voir, dans cette part plus ou moins maudite ce qu’elle refoule, renferme, encrypte. De la cave où elle et ils se terrent, ils ont bien des « choses » à sécréter au dehors, tel quel, ne voulant pas témoigner d’autre chose que ce qu’ils expriment, et qui s’opposent avec force, à nos bons et nobles sentiments, à la rigueur et à la rationalité de nos raisonnements, et à notre apparente absence d’ambivalence ou d’ambiguïté vis-à-vis des autres. Le ça c’est pour Freud, le « bouillon primordial », il en emprunte l’image à celui des astrophysiciens [tout vient de là, rien ne se perd, tout est transformé (Lavoisier)], comme la sorcière métapsychologique sera sa théorie cosmique faisant pendant à ce qu’il exècre le plus… soit le mythe religieux créationniste et la métaphysique.

C’est que le Ça ni ne pense ni ne parle, il a lâché la bride à ses pulsions et à leur expression (le surmoi ici n’ayant pas cours, alors tout est permis et possible, à moins que sa part d’idéal du moi ne soit complice et complaisante) par la représentation de tous les fantasmes petits et grands, au risque du grand dévoilement de toutes les vilenies et de toutes les misères. Freud ose affirmer que « la bête sait faire l’ange », et qu’il ne faut pas s’empresser de juger cette physiologie là de notre développement… qu’on aurait tous vécu Ça, et…

Déjà abonné ?

Mot de passe oublié

Les abonnements Carnet Psy

Accédez à tous les contenus Carnet Psy en illimité.
Découvrir nos formules