Introduction
Si de nombreux écrits se sont intéressés aux différentes formes de pratique du psychodrame psychanalytique, force est de constater que la littérature sur le sujet ne témoigne pas souvent des aspects pragmatiques de leurs mises en place. Nous pensons ici à des éléments d’organisation situés plus en périphérie et relatifs aux équipes de cliniciens qui encadrent ces suivis. Ces facteurs, profondément ancrés du côté du principe de réalité, sont pourtant indispensables à prendre en compte pour que le setting puisse trouver ses bases.
Le tribut à payer pour qu’un psychodrame fonctionne n’est pas négligeable si l’on considère tous les paramètres à prendre en compte. Nous pensons ici à son insertion dans un espace institutionnel et parallèlement à d’autres prises en charge avec lesquelles il s’agit de s’articuler. Mais aussi à la réflexion autour des indications pour les patients, à la délimitation d’espace-temps dédié à ladite pratique, au recrutement d’une équipe… Tout autant d’éléments à prendre en compte et qui peuvent rapidement se transformer en véritables lignes de faille menaçant l’existence même du dispositif si l’on n’y prend pas garde.
« Manœuvrer une équipe » : une nécessité cruciale, mais complexe
L’élément le plus essentiel à prendre ici en compte est la gestion d’une équipe dédiée à cette pratique, l’efficacité du psychodrame tenant au fait qu’une dynamique de groupe se déploie grâce à la participation conjointe de plusieurs cliniciens en séance. Cet étayage souvent efficace a cependant un prix, puisqu’il nécessite qu’une attention toute particulière soit portée à la fois à la constitution initiale de cette équipe, mais aussi à ses changements dans le temps.
Habituellement, une équipe de…