Je vais tenter dans l’écrit qui suit, de fournir quelques clés pour dérouler les enjeux d’une psychomotricité toujours en mouvement depuis le début de son existence. Qui dit clé, dit porte ! J’espère en ouvrir ici quelques-unes pour penser le corps.
La porte d’origine : une belle idée, celle d’un dialogue tonique imprimant la vie émotionnelle et inversement. Ainsi naquit la psychomotricité, bien entourée par ses parrains et marraine : Wallon, Ajuriaguerra, Lézine, Piaget.
La psychomotricité contemporaine n’en est plus à se chercher, s’affirme dans des conceptions théoriques différentes, contrastées, parfois complémentaires. Et ne l’oublions pas, les psychomotriciens ne sont pas en reste pour conceptualiser leur pratique, alors que pendant si longtemps, on a parlé pour eux ! Cette psychomotricité est devenue un incontournable dans la prise en soins des patients.
Le cadre en thérapie psychomotrice
Intentionnalité, contenance, portance, trois termes qui définissent les enjeux d’un cadre thérapeutique qui se doit d’accueillir le corps et ses impétuosités, le corps dans sa pulsionnalité, le corps dans son imprévisibilité sensorielle, le corps du patient qui est bien souvent en deçà ou au-delà des gestes. Dans toutes ses variantes et variations, le cadre en psychomotricité est un contenant malléable mais ferme, dans lequel le patient va pouvoir exprimer, jouer, s’éprouver, pour peu à peu se constituer ou reconstruire une enveloppe à la fois souple et solide, contenante d’une intériorité psychique.
Ce cadre thérapeutique, c’est à la fois :
• les conditions d’accueil, concrètes, matérielles,
• la relation patient(s)/psychomotricien.
• le cadre interne du thérapeute : son fonctionnement…