■ Membre titulaire de l’Association Psychanalytique de France
■ Vice-présidente fondatrice de la SEPEA
■ Responsable du Département de Psychanalyse de l’enfant à l’Hôpital de la Salpétrière
■ Psychothérapeute au Centre Claparède et au Centre Claude Bernard
Alain Braconnier : Nous allons parler de votre expérience et de votre place dans l’histoire de la psychanalyse française. A la lecture de vos articles et de vos livres, deux grands sujets parcourent votre travail : la Femme et l’Enfant. Qu’est-ce qui vous a amenée à privilégier ces réflexions : est-ce que c’est par rapport à vous, à vos intérêts personnels, aux patients que vous avez reçus, aux liens que vous avez eus avec Didier Anzieu ?
Annie Anzieu : Je ne me suis pas vraiment posé cette question au début. J’étais psychologue et j’ai trouvé comme beaucoup d’autres un poste pour m’occuper d’enfants. J’ai commencé avec des enfants et puis j’ai continué à m’occuper de ceux qui s’occupent d’enfants et qui ont besoin d’aide. La plupart du temps, vous avez un poste de psychologue et on vous demande de faire des psychothérapies d’enfants, mais vous n’avez aucune formation pour cela. Alors ceux qui ont de la bonne volonté et le sens du travail essaient de se former quelque part. J’ai eu le premier poste hospitalier d’orthophoniste à la Salpétrière en 1958 et j’ai très vite fait des psychothérapies. Quant à la question de la féminité, il est bien évident qu’elle a un lien avec mon mari.
Alain Braconnier : Ce qui vous a amenée naturellement à vous occuper d’enfants et à réfléchir sur la psychanalyse de l’enfant, c’est donc votre travail dans cet hôpital ?
Annie Anzieu : J’ai travaillé toute ma vie à la Salpétrière.…