Les fantasmes parentaux – « Je serai ton homme mon fils »
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Les fantasmes parentaux – « Je serai ton homme mon fils »

J’ai été assez sensible à ce que disait Marcelli à propos du symptôme comme “suspension du temps”. Le symptôme arrête en effet le mouvement psychique. On pourrait dire ainsi qu’il y a dans le symptôme une sorte de fidélité à un objet, ou de façon plus précise de fidélité à un fantasme parental, à un fantasme de tel objet-parent ; c’est singulièrement vrai dans le symptôme hystérique. Je vous rappelle l’article de Freud “fantasme hystérique et bisexualité” où la crise d’hystérie est une façon de jouer, de mettre en scène, de mimer la “scène primitive”, c’est à dire l’échange sexuel entre les parents tel que le sujet hystérique l’imagine en lui donnant son corps pour théâtre. Il s’agit en fait de relations sexuelles entre les parents telles que l’imagination infantile les a écrites à sa façon mais aussi dont elles ont été dictées par les fantasmes parentaux perçus par l’enfant. Je rejoins donc tout à fait ce que disait C. Chabert sur le lien entre les fantasmes parentaux et la scène primitive. Je ne sais pas quels étaient les parents d’Hermann Melville, mais l’auteur de Mobydick qui passe sa vie à pourchasser Mobydick, la baleine blanche, a eu un Idéal du Moi tout à fait contraignant, Idéal du Moi dont Michel de M’Uzan dit qu’il est constitué par le programme phallique de la mère. Je trouve que cette formulation de Michel de M’Uzan est tout à fait intéressante à appliquer à l’étude des fantasmes parentaux. Il y a eu des auteurs, anglicistes et non pas psychanalystes, pour dire que, dans le nom de Mobydick, se retrouvait conjoints “Mo” comme “mother”, “by” comme “baby” et “dick” qui est le nom familier du pénis. Donc Mobydick, la baleine blanche, concentre l’enfant, la mère, et le pénis paternel, l’idéal du héros…

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