La pensée opératoire
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La pensée opératoire

En partant de la Conférence d’introduction à la psychanalyse de Dominique Cupa pour la Société de Psychanalyse de Paris, Vanessa Martinache nous invite à explorer le concept de pensée opératoire de l’École Psychosomatique de Paris.

La découverte de la pensée opératoire et la naissance de l’École Psychosomatique de Paris

La pensée opératoire, concept majeur de l’École Psychosomatique de Paris, a été découverte par l’observation clinique et théorisée à partir de la métapsychologie freudienne.

Dès les années 1950, Pierre Marty et Michel Fain observent des patients céphalalgiques et rachialgiques et constatent qu’une certaine carence du travail mental peut conduire à des somatisations. Assez vite, ils se rendent compte que la gravité des somatisations s’établit en fonction inverse de la solidité du moi, de sa capacité à contenir et canaliser les excitations.

En 1962, à la suite du 22ème Congrès des Psychanalystes de langues romanes, Pierre Marty et Michel de M’Uzan font une première communication sur la pensée opératoire et l’année suivante, en compagnie de Christian David, ils décrivent une personnalité singulière prédisposant à somatiser, dotée d’un mode de pensée opératoire.

La pensée opératoire est alors révélée et théorisée en tant que concept et objet de recherche scientifique. Les quatre auteurs donnent naissance au premier corpus doctrinal en psychosomatique. L’École Psychosomatique de Paris, dite École de Paris, est constituée.

La problématique ne se tourne plus seulement vers les conflits psychiques comme c’était le cas lors de la première moitié du XXème siècle, mais vers le fonctionnement mental en tant que fonction d’intégration et de régulation psychosomatique.

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