L’Association pour l’Enseignement de la Psychothérapie Psychanalytique Corporelle (AEPPC) est issue de la rencontre des travaux de J. de Ajuriaguerra et des recherches postfreudiennes sur les pathologies des excitations et des limites nécessitant un aménagement du cadre. Si le divan de la Psychothérapie Psychanalytique Corporelle (PPC) a une racine commune avec le divan de la cure-type, elle l’utilise différemment car ici l’analyste est placé devant le patient allongé sur le divan. L’originalité de cette approche est de faire travailler les paramètres silencieux du cadre analytique classique. La médiation corporelle permet de donner au corps toute son importance organisatrice pour la psyché. La sensorimotricité, la perception et le divan lui-même sont des opérateurs de la cure. En Psychothérapie Psychanalytique Corporelle, le travail psychanalytique se déploie dans les zones archaïques de la formation de l’appareil psychique lui-même et s’emploie à créer un espace tiers dont le fonctionnement vise au passage de la décharge primaire à une élaboration secondaire.
Si les pathologies non névrotiques nous ont permis de trouver cette pratique à partir de l’analyse classique, c’est une approche dont tout le monde peut profiter, comme nous l’avons expérimenté lors de notre formation, car elle permet de travailler dans des zones archaïques de la construction de la psyché ou d’accéder à leurs traces traumatiques. Par ailleurs, cet abord augmente le champ des capacités d’accueil de l’analyste. A la suite de l’historique de notre méthode, nous vous présentons des textes qui illustrent des aspects de la Psychothérapie Psychanalytique Corporelle.