Le Podcast – « HPI (Haut Potentiel Intellectuel) »
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Le Podcast – « HPI (Haut Potentiel Intellectuel) »

Les enfants dont le QI est supérieur à 130 sont-ils en souffrance ?  

Non, en tout cas, rien ne le prouve. Notre époque aime beaucoup les étiquettes diagnostic, et parmi elles, se trouve en bonne place depuis une quinzaine d’années l’idée assez saugrenue qu’avoir un HQI (c.-à-d. un haut quotient intellectuel) serait une espèce de maladie associée à des traits typiques de personnalité et à des symptômes plus ou moins douloureux.

Or, nous savons aujourd’hui que cette vision a été tronquée par ce qu’on appelle un « biais de recrutement » : les psychologues reçoivent par définition des enfants en souffrance et ne croisent pas les enfants à HQI en bonne santé psychologique, « dans la nature ». Donc généraliser des observations issues de leurs consultations n’était pas valide pour définir un « profil » d’enfants à HQI.

D’où provient ce malentendu entre ces réalités scientifiques et ce qui est véhiculé dans les médias ?

Je pense que ce malentendu vient de la rencontre entre deux sources : d’un côté, des souffrances parentales (de voir leur enfant souffrir sans explication) et de l’autre, une certaine paresse opportuniste de psychologues un peu légers sur le plan des capacités de discernement psychopathologique et ravis de faire plaisir à leurs patients en leur apportant une bonne nouvelle… et aussi, disons-le, de bien gagner leur vie hein puisque faire passer des tests de QI est un exercice facile et très rémunérateur ; distribuer des scores chiffrés est également très facile, et imputer tous les traits problématiques d’un enfant à des compétences intellectuelles chiffrées l’est encore plus.

Alors c’est gonflé hein… de créer une maladie qui n’en est pas une et d’inventer…

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