L’emprise sexuelle dans le couple
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L’emprise sexuelle dans le couple

Depuis les Trois Essais (Freud, 1905) et suite à la définition du Vocabulaire de la psychanalyse (Laplanche et Pontalis, 1968), on aborde généralement la question de l’emprise dans le couple en partant du rôle joué par les pulsions partielles, en particulier de type sadique, qui sont effectivement déterminantes lorsque l’un des partenaires met l’autre sous sa coupe et tire plaisir de la domination qu’il exerce sur lui. Je vais adopter ici un autre point de vue et envisager l’emprise en partant du couple et de la relation génitale, car c’est dans cette rencontre, et souvent de façon plus ou moins insidieuse que s’installe progressivement l’emprise. C’est aussi à son propos que l’on perçoit plus aisément ses différentes formes et leurs conséquences.

Les composantes de la relation sexuelle génitale

Du point de vue le plus manifeste et le plus général, la rencontre génitale régit réellement et structuralement la vie intime du couple dans l’espoir que chacun des deux partenaires y trouve un plaisir qui, tout en le satisfaisant en profondeur, entretienne le lien qui les unit. C’est la raison pour laquelle elle est souvent mise au premier plan aujourd’hui, au point que l’on en fait presque toujours une priorité et que l’on s’y prête sans attendre, en estimant que c’est la base et le point de départ d’une relation durable et réussie. Les personnes qui fréquentent les sites de rencontre en font régulièrement l’expérience, où l’on donne à croire que, dès l’instant où l’on parvient à s’accoupler dans des conditions satisfaisantes, la relation est sur la bonne voie et ouvre à un partage profond et satisfaisant. C’est l’un des arguments les plus fréquents des séducteurs patentés. Or ce peut être exactement le contraire

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